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Les investisseurs maintiennent largement leur confiance dans le marché immobilier européen et dans leurs bonnes perspectives de rentabilité pour les mois à venir. Voici une analyse faites par Jean François Charpenet.
Peu d’actifs de premier ordre et coûteux
Le marché de l’immobilier en Europe débutera 2020 avec de bonnes perspectives, quoique un peu plus modérées qu’en 2018, année historique pour l’investissement. Tout cela en dépit de la hausse potentielle des taux d’intérêt et de l’augmentation de l’instabilité politique internationale, qui se traduit notamment par l’augmentation des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine et à Brexit.
Selon Jean Francois Charpenet, la rareté des actifs de qualité et la forte hausse des prix marqueront 2020. Soixante-huit pour cent des gestionnaires qui ont participé à l’étude sont » préoccupés » ou » très préoccupés » par le manque d’actifs de qualité et 70 % disent qu’ils sont surévalués. Toutefois, les investisseurs demeurent optimistes quant à leurs perspectives d’affaires – 62 % disent qu’elles demeurent inchangées par rapport à l’an dernier – et de rentabilité – 48 % croient qu’elles resteront les mêmes et 37 % qu’elles vont augmenter.
Un nouveau scénario de taux d’intérêt ?
L’éventuelle hausse des taux d’intérêt est devenue l’une des questions prioritaires à l’ordre du jour de tous les acteurs du secteur. En fait, 64 % s’attendent à une hausse du prix de l’argent à court terme. Toutefois, le sentiment général est que, de toute façon, cette augmentation sera modérée et qu’elle peut être absorbée, sans problème, par l’augmentation des revenus.
Immobilier et instabilité politique
L’instabilité politique internationale en dehors de l’Europe et en particulier au sein de l’Europe suscite des inquiétudes affirme Jean Francois Charpenet. L’intensification des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et, surtout, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, sont très présentes parmi les investisseurs. 69% avouent être « inquiets » ou « très inquiets » à propos de Brexit.
La combinaison de l’incertitude politique internationale et du nouveau scénario de taux d’intérêt donne le sentiment d’être du côté du cycle et renforce, à son tour, chez tous les acteurs du secteur immobilier, la nécessité de garantir des revenus à long terme. 64 % des personnes interrogées prévoient maintenir leurs placements pendant plus de cinq ans.
Principales capitales européennes pour l’investissement immobilier selon Jean Francois Charpenet
Les dix métropoles européennes ayant les meilleures perspectives de croissance sont un mélange de petites villes, nouvelles sur le marché, avec des villes plus grandes et plus consolidées. Un bon exemple est Lisbonne#1, qui a gagné dix places pour mener le classement.
Dans le cas de l’Allemagne, bien qu’elle compte quatre villes parmi les dix premières – les villes les plus grandes et les plus consolidées du monde.
– Berlin #2,
– Francfort 5#,
– Hambourg #7,
– Munich #10,
– et se positionne à nouveau comme le pays de référence sur le marché immobilier européen, certains estiment que le marché pourrait être très saturé, rendant très difficile la recherche de nouvelles opportunités attractives pour les investisseurs.
Madrid se hisse à la quatrième place, grâce à ses bonnes perspectives économiques et au potentiel de croissance des loyers dans certains secteurs.
Barcelone, pour sa part, bien qu’elle ait fortement baissé dans le classement en raison de l’instabilité politique, est toujours bien valorisée et les investisseurs considèrent que ses fondamentaux restent intacts.
Nouveaux créneaux d’investissement
Les investisseurs se tournent vers de nouveaux segments, moins exposés au cycle économique et plus liés aux nouvelles tendances démographiques et technologiques. Ainsi, plus de la moitié des personnes interrogées se disent intéressées par des marchés de niche tels que le logement partagé, les centres de données, la logistique, les maisons de retraite ou les résidences pour étudiants.